19 Février 2021
Le temps passe
Mais demeure l’impasse
Sur une route
Sur laquelle le malade doute
S’il va mourir de sa maladie qui pousse
Ou mourir de ces secousses
Qui aggravent sa plaie suturée qui mousse
Une pauvre voie
Sur laquelle on voit
Des femmes enceintes se faire évacuées
Dans des ambulances réparées
A chaque voyage effectué
Sale crevasse, démon des transporteurs
De marchandises pour les consommateurs
Sale crevasse, cimetière de jantes fendillées
Sale crevasse, rivière de pneus éclatés
Sale crevasse, fleuve de carters écartelés
Sale crevasse dans laquelle on roulait
Sale crevasse dans laquelle on ralentissait
Sale crevasse aux travers de laquelle on rampe
Sale crevasse aux travers de laquelle on tombe
Sale crevasse aux travers de laquelle nos espoirs s’estompent !
Je m’en veux
Et vous aussi, je vous en veux
Pour ce terrorisme routier
Ce merdier auquel vous pouvez remédier
Jean Sylvanus OUALI