Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
IL FAUT LE DIRE

Dire sans haine, ce que nous pensons de la gouvernance de notre pays et critiquer les faits et évènements sociaux dans le but d'éduquer et de conscientiser.

LA COMMUNE DE BOTOU AGONISE

       Vidéo: (https://fb.watch/f8v48v6F-c/)

Botou, exemple parfait de l’enclavement, est une des 8 communes de la province de la Tapoa, région de l’Est. Elle est habitée par 81 141 âmes selon le RGPH 2019.

Distante de la capitale Ouagadougou de 432 km, et de 210 Km du chef-lieu de la région Fada N’Gourma, Botou ne connait la présence de l’Etat qu’à travers les centres de santé depuis 3 ans. En un mot, l’administration publique : Mairie, Police, Douane, Eaux et Forêt, Préfecture, Education n’existe plus.

Tous les enfants nés dans cette commune depuis 3 ans n’ont pas d’actes de naissance et aussi, les adultes, qui avaient bénéficié de la campagne d’établissement massif de Cartes Nationales d’Identité Burkinabè (CNIB) en 2010 n’ont plus de documents valables. Tout est périmé.

Les services de la Mairie, délocalisés à Kantchari (60km) ont fourni plusieurs efforts, mais tout reste très dérisoire.

Botou est certes voisine au Niger, mais elle est coupée par un grand affluent du fleuve Niger au côté Est. Ce même affluent coupe Botou de Diapaga distant de 80km sur piste rurale.

Le cordon ombilical de Botou est cet axe Botou-Kantchari long de 60 km. Une route latéritique vieille de plus de 30 ans et qui n’a jamais été réhabilitée. C’est par cette route que Tricycles et motos grosses cylindrées font des évacuations sanitaires et des ravitaillements en produits de première nécessité. Cette route est devenue impraticable. tous les ponts et radiers ont cédé.

Aujourd’hui, avec l’interdiction faite par l'Etat burkinabè à une certaine catégorie d’engins, la souffrance, déjà insupportable est montée d’un cran.

Les habitants, se demandent s’il leur faut une mine d’or afin qu’il y est empressement de l’Etat pour soulager leurs souffrances ?

Ou si les près de 82 000 âmes ne représentent pas assez de valeur ?

L’espoir qui se repose sur le marché de réhabilitation du tronçon Kantchari-Botou, lancé par l’Etat le 30 juillet 2021 et attribué à l'entreprise Idani et fils n’a toujours pas démarré.

Chère Botou, A quand la fin ?

Jean Sylvanus OUALI

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article